‘’Adopte un veuf’’
     

            Pour tout vous dire c’est presque à reculons que nous sommes allés le voir alors que nous passions à Martigues. Et il est à peu près certain qu’ailleurs qu’ici nous serions tombés dans un panneau du genre ‘’capitaine america’’. Mais les choses ne se sont pas passées comme ça.
           Je vous fais grâce de la liste des  neuf films aux affiches du ’’Palace’’ de Martigues, disons pour faire court que nous étions prêt à regarder un film histoire de se changer les idées. Les caisses étant désertes, Minik demanda aux jeunes filles de service lequel de ‘’GREEN ROOM’’ et ‘’CAPITAINE AMERICA’’ était le mieux ? Les avis fusèrent nous laissant avec ‘’green room’’ éliminé pour cause de trop, hard, glauque et angoissant.
           Nous n’avions pas progressé sauf que l’une des aimables personnes (elles peuvent l’être dans les périodes de calme) nous conseilla d’allez voir les bandes annonces dans un endroit du hall que nous n’avions pas repéré.
          Là ce trouvait, outre les films magnifiquement présentés, un immense comptoir duquel une tête chaussée de lunettes noires dépassait à peine.
     - Vous semblez vous ennuyer ferme- dis je à la dame.
      - Détrompez vous-,  me dit-elle. -Je croule sous les cartes- et c’était vrai. Je vous ai entendu discuter avec les filles me dit elle, et d’enchîiner en nous demandant ce que nous aimions comme genre. Je dis ‘’nous’’  Minik m’avait rejoint.
      Ecléctique, mais pas au point de tout avaler, nous lui énumérons ce qui nous a plu ces derniers temps, curieusement nous sommes allés, elle et nous du côté des films français, ce qui tout naturellement l’amenât à nous poser la question de savoir si nous avions vu ‘’adopte un veuf’’. He ben non ! Et pour tout dire, s'il n’est pas le dernier que nous aurions choisi il n’était  pas en tête. L’histoire semblait éculée, et outre la présence d’André Dussolier en tête d’affiche, personne au générique ne nous inspirait. Mais ce n’était que les effets néfastes de notre inculture cinématographique. Nous savons à présent que tout le monde est bon dans ce film, nous les avons vus dans d’autres réalisations françaises sans pour autant retenir leurs noms, qu’ils nous en excusent. 
       Mais ‘’adopte un veuf’’ dans tout ça. Un super film bien de chez nous. Le seul petit point qui pourra choquer sera la vitesse à laquelle Hubert (André Dussolier) passe de l’état de veuf suicidaire à celui de bringueur de première. Truculent, plein d' humour, de bons gags, plus une grosse couche de tendresse, ce film retrace avec le sourire l’histoire de nombreuses personnes dans la capitale comme sans doute ailleurs. Même si tout est écrit, jusqu’à la fin très touchante, ce film mérite d’être vu.    
            André Dussollier : Hubert Jacquin.  Facile de le revoir dans des rôles différents tellement il est lui-même. Souvenez vous de lui dans ‘’les enfants du marais’’ et dans le grand film trop peu vu ‘’effroyable jardin’’ au côté de Jacques Villeret
             Bérengère Krief : Manuela Baudry. Manu pour les intimes. Vous avez pu la voir dans ‘’Joséphine s’arrondit, elle y joue le role de Chloé.
           Arnaud Ducret : Paul-Gérard Langlois. PG, plus facile que Paul Gérard transformé en par les colocs en toutes sortes de prénoms composés sauf le bon. A coup sur vous l’avez vu !  A la télé, au cinéma, ou encore au théâtre, et nous le verrons encore.
          Julia Piaton : Marion Legloux .  ‘’ qu’est ce qu’on a fait au bon dieu’’ et ‘’la vache’’. Excellente cette fille, à bientôt.
          Mathieu Madénian : Arnaud. Dans l’excellent ‘’Marseille’’ de Kad Merad il joue le role d’un maitre d’hotel dans une scène que j’ai complètement oubliée.
           Blanche Gardin : Rose . La petite boulangère devrait faire parler d’elle.
      Pour moi j’arrête là, dis merci à la gentille hôtesse du Palace, pousse François Desagnat à continuer sur cette voie, et vous recommande d’y aller au plus vite, avant qu’il ne quitte l’affiche.
            PS: je ne retrouve pas le nom du petit malade, futur greffé du coeur. Mais vous saurez combler cette lacune.